Mon dernier poème ayant été officiellement validé par un comité de lecture spécialisé (coucou Sam !), qui estime que “ça devient de mieux en mieux”, je le poste ici…
J’avais quitté la lumière et le bruit
J’avais laissé le jeune homme danser
Et le vieil homme à ses côtés
Les ampoules m’asphyxiaient.
J’ai senti mes pieds vaciller
Silence, froid ! la pluie…
J’ai remonté le raidillon
C’était un août sans grillon
Et devant moi se dressait
Un talus qui se taisait.
La nuit se mirait
La nuit s’était moirée
La nuit n’est jamais noire
Le talus laiteux en est nimbé
Celui qui se taisait
Au-dessous un tournant
Celui qui va espérant
Ce qui lui est interdit
Avait posté l’ombre découpée
D’un arbre qui surveillait
Que le talus se taise
Et le talus ne disait rien
C’était l’aube, et la première… [point d’orgue]
Lueur de la journée
À mon tour je voyais la première
Le talus qui se taisait.
Pour eux il était presque minuit.
Et puis les rires s’écrasèrent
Vulgaires
Sur le talus qui se taisait
Pour eux l’aube est loin.
Nuit noire ?
Seulement les phares…