Le corps enveloppé
D’un papier crissant d’or
Cette fois
Dernier froid
On ne voit plus que sa main
Qui dépasse encore un peu
Le corps enveloppé
D’un papier crissant d’or
Cette fois
Dernier froid
On ne voit plus que sa main
Qui dépasse encore un peu
On ne voit pas très bien le texte alors le voilà :
À quoi penses-tu
Quand tu penses à la fleur ?
À la rose à l’œillet
Ou au pois de senteur ?
Tout ceci ne dure pas
Nous le savons déjà
Pas plus d’une journée
Et même sur le papier
La soie fixée s’envole
Et ne veut plus rien dire.
La seule fleur qui dure
Qui se maintienne dans le temps
C’est le banal ornement
Des villes et des cités
C’est la rumeur de la route
Qui fait vibrer la couleur
Des pétales de métal
Et des cimetières d’acier.
Le autoroutes droites
Sont la tige solide
Bien que souple et flexible
Étincelant conquérante
Aux soleils couchants.
Les feuilles, veinées d’essence,
Et s’ouvrant à tous les vents
Sont les déviations sinueuses
Que prennent les danseuses
Et les racines sous terre
S’enfoncent loin, si bas
Que nos yeux ne divaguent
Qu’à la surface mouvante
Du champ de fleurs
frémissant
Comme un torrent
Au début du printemps
Psalmodié. Passé. Anciennes couleurs vives, mais pas déteintes. Images.
Sur ses joues
Fleurissent des cinéraires
Sous la mer
S’estompent les chants des fous
Si les câbles s’emmêlent
Si les tigres se meurent
C’est que dans la cannelle
Elle guettait les lueurs
Lamentations des moteurs
Sur reflets du goudron
À l’aube des volets rêveurs
S’éteignant dans le liseron
Plus loin dans les herbes
Les prophéties s’effondrent
Se relevant de la tombe
On a voulu les vendre
Elle oublie ses exils
À travers des abris
A hurlé pour
Des étoiles
D’huile
Sous la jalousie qui luit.
c’est vraiment vert
c’est incroyable
ils ont repeint les trottoirs