Ciel, 4

Ça commençait à faire longtemps qu’il n’y avait pas eu d’écriture participative ici ! Alors voilà : comme d’habitude, une image, et vous postez en commentaire ce qu’elle vous inspire, sans contrainte formelle.

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Je commence :                                       “Au futur dissolvant”

Dès que se joindront les parallèles

Sur l’axe de nos illusions

Nous resterons captifs

D’une toile peinte

Qui sera notre idéal

et

Nous tuerons pour sa beauté

Les iris avides qui

Écorcheront son squelette

alors

Figés sur des bancs bondissant

sous les mers fragmentaires

Nos rêves seront concentrés sur

La voie des fils

Ce guide effiloché.

À vous !

15 thoughts on “Ciel, 4

  1. Pas mal votre photo-poème ! Le poteau (de tramway ?) me fait penser à un personnage dont le travail est de tenir des fils. Je me lance à mon tour en m’imposant quand même une petite contrainte : reprendre et détourner quelques mots du texte :

    La voie défile, ce guide effiloché.
    Je ne fais que mon travail
    de poteau bien planté.
    Je vois passer les rêves
    qui se dissolvent à tous les temps.
    Il parait même que je les file
    pour le repas de l’araignée.
    Monter, descendre, garder les yeux ouverts :
    les passagers fragmentés
    n’ont jamais rien à me dire.
    Ils vont où ils veulent bien aller.
    Je ne sais pas ce qui se trame
    -Way of life ? Ruta del sol ?-
    dans toutes ces boites mobiles.
    L’idéal fragile ou le quotidien épais ?

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  2. triangle isocèle
    résistant aux passions boréales
    brise
    les contours télescopiques
    de nos tours de Babel
    jusqu’au Continuum spatiotemporel
    station balisée
    en clef d’arc-en-ciel
    dévoilant
    l’équation séculaire
    de nos êtres
    en devenir

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  3. Un jour je.
    Mais pas maintenant.
    Je t’ai
    et tu m’as
    C’est pas que je veux pas
    mais plutôt trop
    délicat.
    Trouver le terme juste.
    Trop de pression.
    de connaissances
    La peur ! Surtout la peur. De se tromper.
    Vous attendiez l’aurore. Je l’ai trouvée, avant toi.
    Vous attendiez l’horreur, tu m’as trouvée
    Attention !
    ¡Ojos!
    ouvre les yeux, les mains les miens
    d’yeux, deux, dieux
    point virgule.
    Jamais de point final. A quel point j’aime ?
    Point d’orgue (d’ogre dans mon enfance) point d’interrogation
    pointillés. Point, t’y es…
    Mais ouvre les yeux, tu la vois l’aurore.
    l’erreur
    Inquiétante n’est-ce pas ? Tu les entends les GZZZGZZZ de la ligne électrique ?
    ça te fait vibrer la tête. Non, pas comme la musique, plus inquiétant.
    Et ces lignes disparaissent dans le bleu de tes yeux
    De tes yeux ?
    Non non, je t’assure.
    Cliché.
    Ce n’est qu’un bleu constitué de milliers de pixels.

    Le lampadaire en fait c’est celui qui me rassure le plus. Celui de gauche.
    GZZZGZZZ.
    Non ! NON ! Pas ça. Oublie. Oublie le lampadaire. Oublie la ligne à haute
    tension.
    Oublie les nuages trop lourds.
    insupportables, pesants, de la chantilly. Tu vois comme elle peut être écœurante
    la chantilly ?
    Trop sucrée ! Trop grasse ! Trop épaisse !
    Toujours des choix. Trop de choix !
    Mots trop
    ficiles ficiles ficiles ficiles…
    Trop dix ficiles ficiles difficiles.
    Il fait jour en plus ! Eteins la lumière !
    ETEINS. LA. LUMIERE!
    J’ai peur des néons électriques.

    Non, je ne trouverai pas ça beau. Bien trop complexe pour moi.
    Et encore et toujours ce mot. Toujours toujours être le sujet. Epuisant.
    Beaucoup trop fragile.
    avec un e.

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    1. Ce poème est extraordinaire ! Ce jeu sur les mots, les sonorités en même temps que l’angoisse qui se dégage de l’ensemble, mais en même temps qui semble s’effondrer sur lui-même… Je trouve ça vraiment intéressant !

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    2. Merci beaucoup cher(e?)s internautes.
      Je préférais rester anonyme parce que c’est le premier commentaire que je laissais sur ce (superbe) blog. Et aussi parce que je trouvais mon texte trop bizarre pour le signer. Mais bon, finalement je compte peut-être le mettre sur mon tumblr, donc voilà je suis une lycéenne qui s’appelle Marion 😀

      Et je profite de ce commentaire pour demander à l’auteure de ce blog:
      – si c’est elle qui prend les photos
      – si je peux mettre sa photo et un lien vers son blog sur mon tumblr
      Et aussi pour lui dire que j’adore ce qu’elle fait, mais ça elle le sait déjà!
      Bonne soirée/journée à vous!

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      1. “Trop bizarre” ? Mais tout est bizarre ici, vous n’aviez pas remarqué ?
        Est-ce si important que ce soit elle qui ait pris la photo ?
        Si vous avez vous-même un blog, dévoilez-vous.
        Nous ferons KKKKlan, comme disait la duchesse de Guermantes, dont le dentier se déboîtait.

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      2. C’est adorable ! 😀 (Est-ce que tu es une madZ ?)
        Euh oui, tous les textes (à part les citations de Claro, ceux de la poésie du mercredi et “Sur la pointe de leurs crayons” reblogué du magnifique blog de Moonath ci-dessus) sont de moi, et les photos aussi !
        Bien sûr, tu peux le poster autant que tu veux, au contraire ça me fait vraiment plaisir 😉 !
        Reviens poster quand tu veux hein ! J’aime beaucoup ton poème 😀

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      3. (Oh, et tu nous donneras l’adresse de ton Tumblr ? 🙂 (sauf si tu es Forficule) (cette phrase est étrange) (si ce n’est pas le cas, pardon, je t’ai confondue avec quelqu’un d’autre :3 )

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  4. Après les commentaires ci-dessus il n’y a plus rien à dire. On a fait le tour. J’avais bien pensé à un tramway nommé désir mais il ne vous emmènera pas bien loin. Je parle du tramway, pas du désir. Ton être est “en devenir”, merci Moonath.
    “L’idéal fragile ou le quotidien épais ” merci Jerfau.

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  5. Puisque nous sommes tous en ligne, j’en profite pour remercier la tenancière de m’avoir fait connaître 2 blogueurs(euses) plus un anonyme, un timide, ou peut-être pas. Ce fut un moment de communion, en ces temps si durs. Puissiez-vous, Muse, nous le faire durer, bien plus par la considération des maux qu’il empêche que pour les biens qu’il nous fait.

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  6. Un ciel indigo
    Tente de diluer
    Le rougeoiement-héros
    Qui résiste muet
    Pour buter, en bleu mourant,
    Å l’orangé des confins ardents.

    C’est – prophétique – l’annonce du vent.

    La ville, en blanc manteau,
    Éblouissant, lance ses bras décharnés,
    Cherchant à griffer là-haut
    Le repos, depuis longtemps rêvé.

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